Grotte de Dargilan

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Grotte de Dargilan
Colonne de la grotte de Dargilan.
Localisation
Coordonnées
Pays
France
Département
Massif
Localité voisine
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
860 m
Longueur connue
2 108 m
Période de formation
Température
10 °C
Patrimonialité
Site web
Géolocalisation sur la carte : Lozère
(Voir situation sur carte : Lozère)
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)

La grotte de Dargilan, (surnommée « la grotte rose du Causse noir ») est située en Lozère à proximité de Meyrueis sur le causse Noir.

Elle est découverte à la fin de l'automne 1880 par Sahuquet, un jeune berger alors à la poursuite d'un renard. Cependant il faut attendre 1884 pour que le spéléologue Édouard-Alfred Martel vienne une première fois pour commencer l'exploration de la grotte. Mais c'est seulement le 22/23 et 29/30 juin1888 que Édouard-Alfred Martel et une petite équipe en fasse une exploration pratiquement complète. Il sera notamment accompagné de Louis Armand qui est forgeron de métier et qui a donné son nom a l' Aven Armand sur le causse Méjean en Lozère également.

Grâce au travaillent de Louis Armand, de Édouard-Alfred Martel et du Club Alpin Français Dargilan devient la première grotte de France aménagée et ouverte au public, et ce dès 1890, avant même le gouffre de Padirac[1]. L'aménagement était composé d'onze échelles en fer, de nombreux crampons et mains-courantes.

La propriété immobilière de Dargilan fut transmis a M Schitz et Consorts en 1890. Et c'est a partir de la que des visites sont mise en place. Les premières visites se faisaient avec des bougies. C'est seulement a partir de 1910 que cela va changer. La grotte va se lancer dans l'électrification non sans mal de celle-ci pour que les visites se fassent éclairer électriquement.

En 1932 sous l'impulsion de Aimé Cazal, Louis Balsan va venir continuer l'exploration de Dargilan, sur la partie basse de la cavité. L'exploration va continuer jusqu'aux années 2010 grâce à la volonté de Aimé Cazal mais également de la famille Passet actuellement propriétaire de Dargilan.

Spéléométrie[modifier | modifier le code]

La dénivellation[N 1] de la cavité est de 107 m (-80,50 ; + 26,50) pour un développement[N 2] de 2 108 m[2].

Géologie[modifier | modifier le code]

La grotte s'ouvre dans les calcaires du Bathonien supérieur (Jurassique).

Description[modifier | modifier le code]

Encore en activité, la grotte de Dargilan est réputée pour la variété des concrétions qu'elle renferme. Outre les spéléothèmes classiques, tels que stalactites et stalagmites, deux colonnes âgées de 500 000 ans se détachent sur une paroi de 200 mètres de long et 18 mètres de hauteur qui est entièrement recouverte de draperies.

Au plafond de la salle supérieure, marquée par un effondrement vieux de 35 000 ans, pendent des multitudes de fistuleuses ou macaronis, concrétions tubulaires qui précèdent la naissance des stalactites.

Plusieurs salles inférieures suivent l'ancien cours d'une rivière qui se trouve actuellement à 120 mètres au-dessous de la grotte et se jette ensuite dans la Jonte. L'eau s'y accumule encore dans des gourgs peu profonds, avant de rejoindre par infiltration le cours actuel de la rivière.

La grotte de Dargilan est également connue pour ses couleurs. L'oxyde de fer la teinte ici en rose, plus loin dans un brun soutenu. L'oxyde de manganèse mêle du gris à ces couleurs chaudes. On peut voir aussi divers ocres et du blanc.

Galerie[modifier | modifier le code]

Classement et listes[modifier | modifier le code]

La grotte de Dargilan est un site classé depuis le .

En 1999, un dossier de 18 sites et 24 grottes à concrétions du Sud de la France est proposé pour une inscription sur la liste indicative du patrimoine mondial naturel, antichambre de la liste du patrimoine mondial[3],[4]. En un avis défavorable est émis par l'union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Fin 2005, l'État français pense représenter une demande d'inscription. En 2007, le projet est retiré et l'Association de valorisation des cavités françaises à concrétions (AVCFC) regroupant 23 cavités du Sud de la France est créée[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel André, « Grotte de Dargilan », Spéléo, Corenc, Spéléo magazine, nos 97-98,‎ , p. 92-97 (ISSN 1629-1573).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.
  2. En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bénédicte Boucays, « Cinq grottes méconnues à découvrir de l'Yonne à la Lozère : En Lozère, une cascade féerique », sur lemonde.fr, Le Monde,
  2. Bigot Jean-Yves, « Spéléométrie de la France. Cavités classées par département, par dénivellation et développement. », Spelunca Mémoires n° 27,‎ , p. 160 (ISSN 0249-0544).
  3. UICN – Union mondiale pour la nature, « Évaluation UICN des propositions d’inscription de sites naturels et mixtes sur la Liste du patrimoine mondial », sur whc.unesco.org, (consulté le ).
  4. « Ensemble de grottes à concrétions du Sud de la France », sur whc.unesco.org (consulté le ).
  5. Roger Parzybut, « Une candidature pour figurer au patrimoine mondial de l'humanité-Un projet ambitieux. », Spéléo, Corenc, Spéléo magazine, nos 97-98,‎ (ISSN 1629-1573).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Dans la région :

Lien externe[modifier | modifier le code]